MUTOKUKAI AJACCIO
合気道
AIKIDO

Qu’est-ce que l’Aikido ?

L’Aikido est un art martial japonais traditionnel qui se concentre sur l’harmonisation avec l’attaquant pour le neutraliser de manière pacifique. Fondé par Morihei Ueshiba au début du 20e siècle, l’Aikido se distingue par l’utilisation de techniques de projection et de contrôle des articulations, ainsi que par l’accent mis sur la fluidité des mouvements.

Les pratiquants d’Aikido, appelés Aikidoka, apprennent à rediriger l’énergie de l’attaquant plutôt qu’à s’y opposer frontalement.

Chaque technique est exécutée avec une attention particulière à la posture, à l’équilibre et à la respiration. Les mouvements d’Aikido sont conçus pour être circulaires et fluides, permettant une réponse harmonieuse à l’agression.

L’Aikido trouve ses racines dans les anciennes traditions des samouraïs et intègre des éléments de divers arts martiaux japonais, notamment le jujitsu et le kenjutsu. En plus d’améliorer les compétences techniques, la pratique de l’Aikido vise à cultiver des valeurs telles que la discipline, le respect et la persévérance. Les exercices et les kata sont souvent pratiqués en tandem avec des armes traditionnelles comme le bokken (sabre en bois), le jo (bâton) et le tanto (couteau).

L’objectif ultime de l’Aikido n’est pas de vaincre un adversaire, mais plutôt de développer une compréhension profonde de soi-même et des autres, tout en cultivant la maîtrise de soi.

Tenue

La tenue de l’Aikidoka se compose de 4 éléments :

  • le Keikogi, haut d’arts martiaux japonais (souvent appelé à tort kimono) dont on associe un pantalon ;
  • le Hakama, pantalon ample traditionnel, porté par les pratiquants gradés (2ème Kyu) ;
  • la ceinture blanche ou noire à partir du 1er Dan permettant de fermer le Keikogi ;
  • une paire de Zori, ou autres sandales / tongues pour se déplacer au sein du dojo.

Etiquette (Reishiki)

Au sein d’un dojo, l’étiquette revêt une importance primordiale :

  • le comportement est respectueux afin de maintenir un environnement de pratique harmonieux et discipliné ;
  • l’humilité est une vertu importante, les arts martiaux sont un apprentissage constant, peu importent le niveau et l’expérience ;
  • il est recommandé d’arriver quelques minutes avant le début de la séance pour se préparer mentalement et physiquement ;
  • le calme est essentiel et les conversations non liées à la pratique doivent être évitées ;
  • la tenue vestimentaire est propre et soignée.

Dans la culture japonaise, le senpai 先輩 est l’élève avancé ou le plus ancien et le kōhai 後輩 est le jeune élève. Le senpai a un rôle de tuteur auprès du kōhai et de relais de l’enseignement du professeur. Le Reishiki est donc introduit aux nouveaux pratiquants par les senpai qui veillent au bon fonctionnement du dojo.

Salut (Rei)

Le salut est une marque de respect envers le lieu de pratique, les instructeurs, les pratiquants et les traditions. Il est de rigueur de s’incliner avant d’entrer dans le dojo. Lorsqu’on entre ou sort du tatami, on salue également en se penchant légèrement en direction du kamiza (autel).

Historique

L’Aikido est un art martial japonais moderne, fondé par Morihei Ueshiba (1883-1969), également connu sous le nom de O-Sensei, qui signifie “Grand Maître”. L’histoire de l’Aikido est étroitement liée à la vie et aux expériences de son fondateur, qui a synthétisé des techniques de plusieurs arts martiaux traditionnels pour créer une discipline unique visant à la paix et à l’harmonie.

Les Premières Années de Morihei Ueshiba

Morihei Ueshiba est né le 14 décembre 1883 à Tanabe, une ville située dans la préfecture de Wakayama. Dès son jeune âge, il s’intéresse aux arts martiaux et étudie plusieurs disciplines, notamment le jujitsu, le kenjutsu (techniques de sabre) et le sojutsu (techniques de lance). Cependant, sa quête pour comprendre les arts martiaux ne se limitait pas à la simple technique, il était également profondément influencé par ses recherches spirituelles.

Formation et Influences

Ueshiba a étudié sous la direction de nombreux maîtres renommés. Il s’est particulièrement distingué dans le Daito-ryu Aiki-jujutsu, qu’il a étudié avec Sokaku Takeda. Cette formation a eu une influence majeure sur le développement de l’Aikido. Ueshiba a également été influencé par ses études religieuses, en particulier sa relation avec Onisaburo Deguchi, le leader du mouvement religieux Omoto-kyo. Ces influences spirituelles ont joué un rôle crucial dans la philosophie non-violente de l’Aikido.

Création de l’Aikido

Dans les années 1920 et 1930, Ueshiba commence à enseigner ses propres techniques, qu’il nomme d’abord Aiki-Budo. À cette époque, il commence à se détacher des techniques purement martiales et à intégrer des principes philosophiques et spirituels. En 1942, le terme “Aikido” est officiellement adopté. “Aikido” peut se traduire par “la voie de l’harmonisation des énergies”, reflétant l’accent mis sur l’harmonie et la non-violence.

Diffusion et Reconnaissance

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Aikido commence à se répandre au-delà du Japon. Des disciples d’Ueshiba, tels que Koichi Tohei, Kisshomaru Ueshiba (le fils de Morihei Ueshiba) et Morihiro Saito, jouent un rôle crucial dans la diffusion de l’Aikido à l’étranger. L’Aikido gagne rapidement en popularité en Europe, en Amérique du Nord et dans d’autres régions du monde.

L’Héritage de l’Aikido

Morihei Ueshiba décède en 1969, laissant un héritage riche et une discipline respectée mondialement. Son fils, Kisshomaru Ueshiba, lui succède en tant que deuxième Doshu (Maître de la voie). Sous sa direction, l’Aikido continue de croître et de se structurer. Le Hombu Dojo, situé à Tokyo, devient le centre mondial de l’Aikido.

Aujourd’hui, l’Aikido est pratiqué par des centaines de milliers de personnes à travers le monde. Il existe de nombreuses écoles et styles différents, mais toutes partagent les principes fondamentaux d’harmonie, de non-violence et de développement personnel enseignés par Morihei Ueshiba.

L’Aikido continue d’évoluer, mais ses racines restent fermement ancrées dans les enseignements et la philosophie de son fondateur, visant à transformer les conflits en opportunités de croissance personnelle et de compréhension mutuelle.