MUTOKUKAI AJACCIO
居合道
IAIDO

Qu’est-ce que le Iaido ?

Le Iaido est un art martial japonais traditionnel centré sur la maîtrise du maniement du katana, le célèbre sabre japonais. Il se distingue par sa focalisation sur des mouvements fluides et précis de maniement du sabre. L’objectif principal du Iaido n’est pas la compétition ou la confrontation, mais plutôt la recherche de la concentration et de la maîtrise de soi.

Des séquences de mouvements appelées kata, simulant des situations de combat contre un ou plusieurs adversaires, sont travaillées et répétées. Ces kata se déroulent généralement en phases distinctes :

  • dégainer : Nukitsuke et Nukiuchi ;
  • couper : Kiritsuke ou Kirioroshi ;
  • égouter la lame : Chiburi ;
  • rengainer : Noto.

Chaque mouvement est exécuté avec une attention minutieuse aux détails, à la posture et à la respiration.

Le Iaido s’enracine dans les anciennes traditions des samouraïs, où la rapidité, la précision et la tranquillité d’esprit étaient des qualités essentielles. En plus d’améliorer les compétences techniques, la pratique du Iaido vise à cultiver des valeurs telles que la discipline, le respect et la persévérance. Les écoles enseignent le Seitei Iai en tant que forme fondamentale et l’associe souvent à un Koryu (école ancienne) afin de diversifier et d’étendre la pratique.

Iaito

Le Iaito est le nom donné au katana (sabre japonais) non aiguisé que l’on utilise lors de l’étude du Iaido (un sabre aiguisé est appelé shinken). Il s’agit d’une arme, utilisée à 1 ou 2 mains, présentant un seul tranchant et dont la longueur de la lame varie de 70 à 80 cm.

Katana Schema

Tenue

La tenue du Iaidoka se compose de 4 éléments :

  • le Keikogi, haut d’arts martiaux japonais (souvent appelé à tort kimono) ;
  • le Hakama, pantalon ample traditionnel ;
  • le Obi, ceinture permettant de fermer le Keikogi et de tenir le sabre ;
  • une paire de Zori, ou autres sandales / tongues pour se déplacer au sein du dojo.

La tenue peut être noire, bleue marine ou blanche et présenter des motifs traditionnels. Il n’y a pas de relation entre la couleur de la ceinture et le grade du pratiquant. Pour des passages de grade officiels, la couleur noire est cependant nécessaire.

Etiquette (Reishiki)

Au sein d’un dojo, l’étiquette revêt une importance primordiale :

  • le comportement est respectueux afin de maintenir un environnement de pratique harmonieux et discipliné ;
  • l’humilité est une vertu importante, les arts martiaux sont un apprentissage constant, peu importent le niveau et l’expérience ;
  • il est recommandé d’arriver quelques minutes avant le début de la séance pour se préparer mentalement et physiquement ;
  • le calme est essentiel et les conversations non liées à la pratique doivent être évitées ;
  • la tenue vestimentaire est propre et soignée.

Dans la culture japonaise, le senpai 先輩 est l’élève avancé ou le plus ancien et le kōhai 後輩 est le jeune élève. Le senpai a un rôle de tuteur auprès du kōhai et de relais de l’enseignement du professeur. Le Reishiki est donc introduit aux nouveaux pratiquants par les senpai qui veillent au bon fonctionnement du dojo.

Salut (Rei)

Le salut est une marque de respect envers le lieu de pratique, les instructeurs, les pratiquants et les traditions. Il est de rigueur de s’incliner avant d’entrer dans le dojo. Lorsqu’on entre ou sort du tatami, on salue également en se penchant légèrement en direction du kamiza (autel).

Dans la pratique du Iaido, des saluts plus rituels et très codifiés sont réalisés au début et à la fin de la séance.

Historique

Le Iaido est un art martial japonais empreint de tradition remontant au Japon féodal. Il trouve ses racines dans les techniques de maniement du katana développées par les différentes écoles de samouraïs. Cependant, il a évolué au fil du temps pour devenir non seulement un moyen de défense, mais aussi une pratique spirituelle et philosophique.

Les origines du Iaido remontent aux écoles de kenjutsu, l’art du maniement du sabre guerrier. Ces écoles enseignaient des techniques de combat rapproché, y compris le dégainage et la coupe. Au fil des siècles, certaines de ces écoles ont développé des kata mettant l’accent sur l’efficacité, la précision et l’esthétique du maniement du sabre.

Au 20e siècle, avec l’évolution de la société japonaise et la disparition progressive de la classe des samouraïs, le Iaido a pris une orientation plus axée sur la préservation des traditions martiales. En 1968, l’école Seitei Iai a été développée sous l’égide de la Nihon Kobudo Kyokai (Association japonaise des arts martiaux traditionnels) dans le but de standardiser les katas de Iaido et de les rendre accessibles à un public plus large.